Parce que vous le valez bien !
Vous rappelez-vous de ce slogan, adressé aux femmes, d’une célèbre marque de cosmétiques ? Jésus aurait pu prononcer ces mots pour nous tous. Oui nous le valons bien, oui nous comptons tellement aux yeux de Dieu.
« Une femme oublierait-elle son nourrisson, moi je ne t’oublierai pas ! » dit le Seigneur sous la plume du prophète (Isaïe 49,15).
Tous, nous sommes aimés de Dieu. Comme nous sommes. Parce que nous le valons bien ! Malgré nos fragilités, nos infidélités, nos renoncements... L’amour de Dieu reste le plus fort, comme l’amour du père de la parabole pour son prodigue de fils, qui l’avait pourtant trahi et humilié.
Comment comprendre alors ces mots si rudes : « Celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux » (Matthieu 10,33) ? Force est de constater que Jésus a fait exactement le contraire : il n’a pas rejeté Pierre qui, pourtant, l’avait renié par 3 fois lors de la Passion. Au contraire, il lui demande « Pierre, m’aimes-tu ? », et il lui confie une mission essentielle.
Cette sentence sonne surtout comme un avertissement –
propos – pas comme une condamnation. Car, dans le cœur de Dieu, même blessé par nos renoncements, la bienveillance et la miséricorde toujours prennent le dessus – parce que nous le valons bien !
Olivier Fröhlich
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 10, 26-33)
En ce temps-là, Jésus disait à ses apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »
Lectures : www.aelf.org/2023-06-25/romain/messe
Illustration : Mère et enfant, Picasso, 1901
Comments