top of page

Méditation : pour le 4e dimanche de carême C 25

La parabole du fils prodigue


On en a tous connu, de ces jeunes qui font des bêtises et qui, trop souvent, font souffrir leurs parents !

Qu’est-ce qui les pousse à cela ? Difficile à comprendre... Ils n’ont pas l’envie de blesser, ils ne veulent pas gâcher leur vie, et pourtant ! Ils font du mal, et ils se font du mal.

Leurs errements sont un cri : fais attention à moi, montre-moi que tu m’aimes, entends ma souffrance et mon malêtre ! Mais le dialogue n’arrive pas à se nouer, sans trop qu’on sache pourquoi : qu’est-ce qui fait qu’ils n’arrivent pas à se parler, à s’entendre ? Pourquoi les paroles bienveillantes deviennent-elles subitement inaudibles ?


Qu’est-ce qui pousse le fils cadet de la parabole à symboliquement tuer la relation paternelle ? Réclamer son héritage ne fait que remuer des effluves de mort... Pourquoi des paroles aussi blessantes ? Et pourquoi son paternel le laisse-t-il disparaître avec sa part de la succession, comme s’il actait la rupture ?


Il fallait passer par le creuset du temps, de la patience, de la lente maturation avant que triomphe l’amour bienveillant.


Car il n’y a rien de plus grand que le cœur d’une maman ou d’un papa. Toujours aimant, toujours prêt à pardonner. Même quand il saigne. Ainsi en va-t-il tout autant du cœur de Dieu.


Quand revient ce fils, cabossé par les épreuves et les échecs, son père l’interrompt, comme s’il sentait que les mots que son enfant allait

prononcer seraient à nouveau maladroits ou blessants. Seule une parole d’amour pouvait sauver ce moment de retrouvailles. Sera-t-elle accueillie et intériorisée ?


Et nous, sommes-nous capables d’accueillir l’Amour bienveillant, de l’intérioriser, pour nourrir notre espérance ?


Olivier Fröhlich


 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (15,11-32)

« Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : ‘Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.’ Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : ‘Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite moi comme l’un de tes ouvriers.’ Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : ‘Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.’ Mais le père dit à ses serviteurs : ‘Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.’ Et ils commencèrent à festoyer. Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : ‘Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.’ Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : ‘Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.

Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !’ Le père répondit : ‘Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »


 

Illustration © Montserrat Gudiol

Comentários


0472 77 07 27

©2023 par Unité pastorale de Tournai-est.

bottom of page